Un dispositif d’accueil destiné aux personnes ayant un trouble du spectre autistique (TSA) et/ou une déficience intellectuelle a vu le jour au CHUV grâce au soutien de la fondation.
Nadine Mauvernay, Vice-Présidente de la Fondation Philanthropique Next revient sur cette initiative.
Pouvez-vous nous parler de l’origine de ce projet ?
Cette initiative est le fruit d’une étroite collaboration entre la Fondation Philanthropique Next, l’association Autisme Suisse Romande, la Fondation CHUV et la Direction des soins du CHUV. Il est né du constat d’un manque d’accompagnement pour les personnes adultes avec TSA ou déficience intellectuelle ayant besoin de soins au CHUV. Nous avons dès lors proposé la mise en place d’une équipe formée pour coordonner la prise en charge et accompagner ces personnes dans leur parcours de soin.
Nous avons reçu un accueil très positif de la part du CHUV et le projet est parti en flèche dès le feu vert de la Direction. Je tiens d’ailleurs à remercier Monsieur Antonio Racciatti, Directeur des ressources humaines et Pr Philip Eckert, ancien Directeur général, qui nous ont ouvert les portes de l’hôpital ainsi qu’Isabelle Lehn, Directrice des soins, qui a œuvré au lancement du projet en juin 2023.
Que retirez-vous de cette expérience ?
La Fondation CHUV nous a magnifiquement soutenu dans ce projet et je suis reconnaissante au CHUV d’avoir accepté de travailler avec nous, une fondation privée. Je suis convaincue qu’on réunit plus de compétences en travaillant ensemble et que le partenariat public privé est essentiel.
L’équipe en charge du dispositif est formidable et très impliquée dans le projet. J’ai été impressionnée par leur motivation à concrétiser cette initiative.
Quel est l’engagement de la Fondation pour les personnes avec TSA ?
Mon mari et moi étant personnellement concernés par l’autisme, il nous semble naturel de soutenir des projets visant à faciliter la vie des personnes vivant avec un TSA. L’action de la Fondation Philanthropique Next s’appuie sur deux axes principaux : la fragilité et l’autonomie.
- La fragilité car les personnes atteintes de TSA ont des besoins spécifiques qui doivent être pris en compte. Elles ont des réticences à se faire soigner par crainte de ce qui les attend. En tant que maman d’une personne vivant avec un TSA, je sais à quel point c’est difficile d’aller consulter.
- Quant à l’autonomie, nous cherchons à la promouvoir dans tous les domaines, dont celui des soins. Pour certaines personnes, même un soin de base tel qu’une prise de sang peut devenir un obstacle infranchissable. Avec une bonne préparation et un accompagnement adapté, nous pouvons réduire ces difficultés et donner plus d’autonomie aux patient·es dans leur parcours de soins.
Propos recueillis par Magali Deppen, Fondation CHUV
Photo ©CHUV- Gilles Weber